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samedi 31 janvier 2015

Lutte et traitements biologiques contre pucerons, carpocapse, tavelure, oïdium, mildiou.


Les traitements 
ou lutte biologique





En arboriculture bio, on met plutôt l'accent sur les interventions préventives, en hiver, et sur le bon équilibre du sol plutôt que sur les traitements d'été. 

Ceci étant, il est souvent nécessaire de soigner les arbres en été, avec des produits qui soient le moins nocifs possibles pour l'environnement.


Un traitement même biologique reste un traitement chimique .
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Les BASES avant tout….

Le jardin... un organisme.

Ce qui fait la spécificité, la dignité d'un jardinier biologique, ce n'est pas tant qu'il utilise uniquement des amendements ou des produits de traitement réputés bio, c'est qu'il considère le jardin dans son ensemble comme un organisme vivant, où toutes les parties interagissent les unes avec les autres et avec l'extérieur. 

C'est pourquoi, parallèlement aux méthodes directes d'intervention, il est important de vivifier l'organisme jardin.

 Conserver des zones sauvages pour offrir un refuge aux auxiliaires, planter des haies, semer des fleurs parmi les légumes, mettre des nichoirs, des abreuvoirs pour les oiseaux, en bref favoriser la diversité, le naturel est au moins aussi important que de traiter "bio pur et dur".



Les pucerons : un repas pour coccinelles:
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Les pucerons

Contre les pucerons, il y a bien sûr les coccinelles, les larves de chrysope, les perce-oreilles, tout un tas d'auxiliaires qui ne demandent qu'à nous aider à monter la garde. 

Chaque fois que c'est possible, laissez les faire le travail, car les insecticides les plus "bio" sont fatals à ces précieux amis du jardinier !

 Mais si le besoin s'en fait sentir ne laissez pas vos arbres à la merci des suceurs de sève. 

Souvenez vous également que les fourmis protègent "leurs" pucerons avec beaucoup de zèle. 

Il faut les empêcher de monter dans les arbres enduisant les troncs d'une bande de glu à mi-hauteur.

Que faire : 


- Eviter les trop fortes fumures azotées.
- A ne pas négliger, les remèdes dits "de bonne femme" souvent très efficaces : arroser les pousses atteintes avec la lance d'arrosage, pulvériser une solution de savon noir, ou du thé d'absinthe.


- Pulvériser un insecticide à base de roténone, biodégradable et utilisable jusqu'à la récolte. Sans danger pour les abeilles, mais malheureusement fatal à la plupart des insectes auxiliaires.


- Poudrer avec une poudre de roche micronisée
- Mettre des anneaux de glu autour des troncs (anti-fourmis). 


Sur les arbres jeunes, ne pas mettre la glu directement sur l'écorce, mais interposer une bande protectrice en carton.

La larve du carpocapse avant le papillon
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Le carpocapse

Ce "ver" des fruits, qui est en réalité une chenille, sévit principalement dans les pommes, mais on peut trouver ses semblables également dans les poires, les prunes, les noix, les châtaignes. 




La lutte est assez délicate, car la période pendant laquelle le parasite se trouve à l'extérieur du fruit (stade baladeur) est très courte, et difficilement repérable pour l'amateur.

La solution la plus sage est de supporter quelques fruits véreux, tout en mettant en oeuvre tout les moyens possibles pour limiter les pullulations et tenir en respect l'envahisseur sans chercher à l'anéantir totalement.


Que faire :


- Ramasser les fruits tombés avant maturité, ils sont souvent véreux.
- Placer dés la mi-juin des bandes de carton ondulé autour des troncs pour piéger les larves, et surveiller régulièrement jusque fin octobre pour détruire les larves qu'ils abritent.


- Disposer à partir de Mai des pièges à phéromone sexuelle qui attirent les papillons mâles et diminuent ainsi les fécondations.


- Traiter deux fois, dés le début de Mai, avec de la bactospéine, un produit sélectif spécifique des chenilles.


- Disposer des nichoirs pour les mésanges, et des abris pour l'hiver ("trous à mésange").


La mouche de la cerise

Les cerises véreuses sont le résultat de l'action d'une petite mouche qui pond sur les fruits en train de mûrir, entre la fin mai et le début juin. 


Chaque mouche dépose un oeuf par fruit, en tout une cinquantaine, et sait parfaitement reconnaître les fruits qui ont déjà été visités.

 Les variétés tardives sont les plus atteintes car elles mûrissent au moment de l'activité maximale de la mouche.

Que faire :


- Planter de préférence des variétés précoces
- Disposer des pièges englués de couleur jaune pourvus d'une capsule attractive à base de sulfate d'ammonium.


- Si nécessaire, traiter avec un insecticide naturel (roténone) entre le 7 et le 15 Juin.
- Éliminer les fruits véreux tombés à terre.



La cloque du pêcher

La cloque se traite préventivement avant le débourrement. 


Après, c'est un peu tard, il n'existe pas de traitement curatif efficace, et si l'attaque se renouvelle plusieurs années de suite les arbres finissent par mourir. 

Comment faire pour les aider à passer le cap en cas de cloque déclarée ?


Que faire :



- Supprimer les feuilles cloquées, couper les parties de feuilles atteintes. L'arbre refera de nouvelles feuilles qui souvent échappent à la maladie.
- Pulvériser du purin d'orties dilué.


- Apporter du bore, dont la carence favoriserait l'apparition de la cloque.
- Evitez les tailles trop agressives qui affaiblissent les arbres.




La tavelure


La tavelure se reconnaît facilement aux tâches brunes qu'elle provoque sur les feuilles, puis sur les fruits qui peuvent aller jusqu'à se craqueler, se crevasser et devenir complètement inconsommables. 


C'est une maladie endémique du pommier et du poirier qu'il vaut mieux contrôler avant le débourrement, par des traitements à base de bouillie bordelaise. 

Les années pluvieuses, et/ou sur les variétés sensibles, on utilisera en cours de végétation le soufre additionné d'une "pointe" de cuivre.


Que faire :

- Traiter avec des pulvérisations de soufre mouillable : 6 g/l + O,5 g/l de bouillie bordelaise.
- Planter des variétés résistantes.




Le mildiou de la vigne



Sur le dessus des feuilles apparaissent des "tâches d'huile", décolorées, et en dessous, par temps humide, des efflorescences duveteuses de couleur blanche. 


Les jeunes grappes peuvent ensuite être contaminées et se dessécher.

Que faire :



- traiter à la bouillie bordelaise, une première fois quand les pousses atteignent 10 cm, puis aussitôt après la floraison, et une troisième fois un mois plus tard. 


Pendant les périodes pluvieuses, il faut traiter tous les 12 - 14 jours.

- Supprimer les pousses qui touchent le sol.



L'oïdium


L'oïdium, ou blanc, peut causer des dégâts très graves et détruire totalement une récolte.


 Il se manifeste par un feutrage blanc caractéristique qui recouvre parfois complètement les feuilles, et endommage les jeune rameaux. 

Ce champignon microscopique s'attaque à un grand nombre de plantes, et n'a pas besoin d'un temps particulièrement humide pour proliférer.

Que faire :


- Traiter préventivement en hiver avec du permanganate de potassium à 1g/l, pour décaper les formes hivernantes.
- Planter des variétés résistantes (demandez conseil à votre pépiniériste)
- Eviter les zones mal aérées, propices au développement de la maladie.
- Ramasser les feuilles mortes et les brûler.


- Traitez avec du soufre, en pulvérisation ou en poudrage. Le soufre est efficace entre 18 et 30°, au delà de 30° il y a risque de toxicité pour les plantes.




La chlorose


La chlorose ferrique, ou jaunisse est cette maladie de carence qui se manifeste par un jaunissement des feuilles terminales, les nervures restant vertes. Ce signe marque une incapacité de la plante à assimiler le fer, à cause d'un excès de calcaire dans le sol, un terrain mal drainé, ou les deux à la fois.


Que faire :


- Drainer le sol, l'aérer, faire des binages et des apports de compost bien décomposé. 


- Apporter du fer assimilable, sous forme de chélate de fer ("Séquestrène") plutôt que l'habituel sulfate de fer.


- Choisir un porte greffe adapté au terrain calcaire.


Comment lutter naturellement contre la chlorose.


 Les + + + du Douaire :


L'armoire à pharmacie de base




Le cuivre


Le cuivre est essentiellement un traitement d'hiver et de pré floraison. 


Son action anti-cryptogamique a été découverte tout à fait par hasard par des vignerons du bordelais qui aspergeaient les bordures de leur parcelle avec un mélange de chaux et de sulfate de cuivre pour ... rendre les raisins immangeables et dissuader les voleurs ! (comme quoi...).

 Depuis cette époque les propriétés fongicides de la célèbre bouillie bordelaise ont été bien étudiées et son emploi étendu à d'autres domaines que celui de la vigne. 

Son utilisation en traitement d'été est malheureusement limitée du fait que le sulfate de cuivre est toxique pour un grand nombre de plantes, et peut causer de graves brûlures du feuillage. 

En arboriculture, on utilise également un autre sel de cuivre aux propriétés sensiblement identiques, mais un peu moins phytotoxique : l'oxychlorure de cuivre. 

Ce composé, qui ne nécessite pas de neutralisation par de la chaux, est très bien solubilisé et passe mieux que la bouillie dans les petits pulvérisateurs.


Le soufre

C'est le second produit de base de notre armoire à pharmacie anticryptogamique. 


Cette substance naturelle, utilisée principalement contre l'oïdium, a également une action efficace contre les acariens (araignée rouge) et contre la tavelure. 

Contrairement au cuivre, il n'est pas phytotoxique, à condition de l'utiliser quand la température est inférieure à 30°, mais on lui reproche de causer des dommages à la faune auxiliaire, entre autres acariens prédateurs et larves de coccinelles.


La roténone et le pyrèthre

Pour lutter contre les insectes prédateurs, on dispose principalement de deux insecticides naturels dont l'utilisation est aujourd'hui largement répandue, et qu'on ne devrait pas avoir de difficultés à se procurer chez n'importe quel marchand de graines. 


Ils agissent par ingestion, par inhalation et par contact, et sont rapidement dégradés par les ultra violet.

 Pour cette raison, on doit traiter de préférence en fin de journée pour une efficacité maximum.

 On peut les utiliser quasiment jusqu'à la récolte, mais si ils sont sans danger pour les animaux à sang chaud et pour les abeilles, ils peuvent faire d'importants ravages parmi les insectes auxiliaires. 

A n'utiliser donc qu'avec discernement, ce n'est pas parce que c'est "bio" ou "naturel" que c'est sans inconvénient pour l'environnement.



Une remarque, une question, n’hésitez pas ci-dessous dans commentaire.

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