Baie de l'églantier
Tisane, infusion, confiture…
Ma préférée : la confiture en fin
de message, un vrai gout
de miel fruité à part...
(merci maman.. ^_^) certains vont dire oui
cela ressemble
à tel ou tel fruit … NON cette confiture ressemble à ….
Celle de
l’églantier…..
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Les baies de L’églantier : plaisir d'Hiver, Le Douaire Lahayville. |
Son nom
Rosa vient possiblement d'un mot sanscrit
qui signifierait « flexible », sans qu'on sache de la flexibilité de
quoi au juste il s'agit. Ce qu'on sait, c'est que, à quelques variantes
orthographiques près, le mot est le même dans toutes les langues européennes,
ce qui serait une indication de sa très grande ancienneté.
« Cynorrhodon », ce mot détestable qu'on n'arrive
jamais ni à écrire ni à prononcer correctement, vient du grec kunorodon,
qui signifie littéralement « rose de chien », par allusion à ses
propriétés alléguées de protéger contre les morsures de chiens enragés. Le nom
de la variété Rosa canina (rose de chien) renvoie lui aussi à
cet usage médicinal tellement ancien qu'on n'en retrouve aucune trace dans les
matières médicales des derniers siècles.
À noter que « cynorrhodon » désigne tout
particulièrement le réceptacle rouge renfermant les fruits (qu'on appelle à
tort « graines ») du rosier et de l'églantier, soit la partie
utilisée en cuisine ou en médecine.
On a également appelé la plante « gratte-cul » à
cause des poils attachés aux graines - aux fruits, pardon - et que les enfants
utilisaient autrefois comme poil à gratter. Cette tradition s'est également
retrouvée chez les Amérindiens qui affirmaient que ceux qui consommaient les
poils se trouvaient affligés de pénibles démangeaisons au postérieur.
« Églantier » vient du latin populaire aquilentum,
« qui a des piquants », de acus, « pointe, aiguille ».
Contrairement à ce que l'on entend dire parfois,
« églantine » ne désigne pas le fruit mais la fleur.
Au Québec, on a parfois désigné l'églantier sous le nom de
« cébreur », par déformation du nom populaire anglais sweetbrier.
Toutefois, le brier de sweetbrier serait, lui, une déformation du
français « bruyère », arbuste que ce nom désigne, lequel nom, par
parenté de forme, les anglophones ont aussi attribué au rosier sauvage. Ah! La
fluidité des langues!
Et ça se mange?
Infusion baie églantier : Recette Mami du Douaire. |
Les baies de diverses variétés de rosier sauvage étaient
consommées par de nombreuses peuplades amérindiennes sur tout le territoire où
il pousse. Elles étaient considérées comme un excellent aliment de survie dans
la mesure où elles restent accrochées au plant tout l'hiver.
On en faisait une
décoction et chez certaines peuplades, une bière. En été, on consommait
également les pétales des fleurs. Les Pied-Noirs broyaient les baies et les
mélangeaient avec du pemmican. En passant, saviez-vous que depuis 1819 - date
de sa découverte par un marin et explorateur anglais - le pemmican est la
nourriture de base de toutes les expéditions polaires à cause de sa très haute
valeur nutritive, de son volume réduit et de son exceptionnelle conservation?
Composé originellement de viande séchée, pulvérisée et mélangée à de la
graisse, cet aliment traditionnel des Amérindiens de la Baie d'Hudson a connu
quelques variantes modernes mais le principe de base reste exactement le même :
pour l'essentiel, de la viande séchée et un corps gras, auxquels on ajoutera
éventuellement de la poudre de légumes, de la poudre de céréales, quelques
fruits séchés et du sucre.
Les Esquimaux de l'Alaska confectionnaient une sorte de
pouding avec de la pulpe écrasée de cynorrhodons, de l'huile de phoque, de
l'eau et du sucre. Ils ajoutaient également les baies à un plat composé de
queues de saumon pré-mastiquées (pré-mastiquées? Seigneur! J'entends d'ici les
protestations des inspecteurs des aliments!) et séchées. Aujourd'hui, elles
sont plutôt préparées en sirop, confiture, gelée, marmelade et ketchup, seules
ou mélangées à divers autres fruits.
Les Tanainas les mélangent à de la graisse
ou des oeufs de poisson, ou encore les battent avec un corps gras pour en faire
une sorte de crème glacée. Dans certaines tribus, les feuilles étaient placées
dans la fosse à cuisson afin d'aromatiser les plats que l'on cuisait dans la
braise. On a également fait une décoction des feuilles et des jeunes rameaux.
Homo sapiens sapiens et sa conjointe ne sont pas les seuls à
rechercher cette baie légèrement acidulée. Il semblerait, en effet, que les Ursus - sans distinction d'espèce ou de sexe
- y voient un aliment de pré-hibernation de choix.
Les baies de toutes les variétés de rose - sauvages ou
cultivées - se consomment mais, parmi les variétés sauvages, celle du Rosa
rugosa est la plus grosse
et, par conséquent, la plus facile à apprêter. Toutefois, lors de promenades,
on est beaucoup plus susceptible de tomber sur Rosa
blanda, que, malgré son surnom de « rose de cochon », il ne
faudrait surtout pas sous-estimer.
On devrait les cueillir de préférence après
un premier gel, ce qui a pour effet de les attendrir.
Il faut impérativement
éviter de récolter les baies sur des plants que l'on soupçonne d'être traités
aux produits chimiques.
Quelle que soit la recette employée, tenez compte des points
suivants :
§
juste avant la cuisson, préparer les baies en coupant les
deux extrémités avec des ciseaux;
§
comme les baies sont acides, il vaut mieux utiliser des
ustensiles et casseroles en bois, acier inoxydable ou pyrex pour éviter
qu'elles ne noircissent au contact d'un métal oxydable;
§
cuire rapidement en couvrant afin de limiter la perte de
vitamine C;
§
filtrer à travers un fin tamis pour éliminer les graines et
leurs poils, qui sont irritants.
On peut en faire de la bière, du vin, de la gelée ou des
confitures (voir notre recette dans Documents associés). Les Suédois en font
une soupe, qu'ils mangent chaude ou froide et qu'ils préparent en broyant les
baies et en les faisant bouillir une dizaine de minutes. Passer, remettre sur
le feu, amener à ébullition et épaissir avec 4 cuillères à soupe de fécule de
pomme de terre ou de farine diluée dans 2 tasses d'eau froide.
Et ça soigne quoi?
Très riche en vitamine C - toutes proportions gardées, la
baie serait 20 fois plus riche en cette vitamine que l'orange - on l'a employée
pour combattre les infections, la grippe tout particulièrement.
On raconte que
durant la deuxième grande guerre, les Anglais et les Scandinaves étaient
entièrement privés d'agrumes et qu'ils comptaient exclusivement sur la
confiture de baies d'églantier comme source de vitamine C.
Probablement pour les mêmes raisons, le cynorrhodon a servi
à soigner la lassitude et l'asthénie.
On le prenait à raison de 2 cuillères à
soupe de pulpe séchée et réduite en morceaux, que l'on faisait infuser dans un
litre d'eau froide (ou 2 à 5 g
par tasse d'eau), amenait à ébullition, filtrait et buvait. On l'a également
employé comme astringent pour combattre la diarrhée, la dysenterie, la
leucorrhée et les hémorragies.
En Chine, où les emplois médicinaux de la rose sont attestés
depuis près de 30 siècles, les baies d'une variété locale sont employées contre
les dysfonctions de l'appareil urinaire et, à cause de leur astringence, contre
la diarrhée chronique.
Préparées en sirop, on les a beaucoup employées pour donner
une saveur agréable à ces potions médicinales que, de tout temps, les enfants
se sont attachés à recracher systématiquement, au mépris de tout bon sens. Les
pilules de quinine, notamment, qui étaient extrêmement amères et qu'on enrobait
d'une « confection de roses canines » préparée à raison d'une partie
de pulpe pour deux parties de sucre que l'on triturait ensemble jusqu'à
obtention d'une pâte uniforme.
Les « graines » et leurs poils sont réputés être
diurétiques. Il faut s'assurer de bien passer la tisane avant de la prendre.
Une des meilleures manières de conserver aux baies toute
leur richesse en vitamine C, c'est de préparer une purée crue. On prélève la
chair en éliminant les graines et leurs poils et on la passe tout simplement au
mélangeur. On peut ajouter cette purée aux céréales du matin ou à de la
compote. Mais il faut la consommer dans les plus brefs délais car elle ne se
conserve pas.
Les fleurs ont surtout servi en cosmétique. Grâce à leurs
propriétés astringentes, elles sont censées resserrer les pores de la peau et
en raffermir le grain. On les a également employées comme laxatif doux et comme
cicatrisant dans les aphtes, les plaies fongueuses et l'inflammation des paupières.
Le « bédégar », une galle provoquée sur les
feuilles de l'églantier par un insecte, était jadis employé comme vermifuge,
diurétique et lithotriptique mais, plus tard, on s'en est servi
exclusivement comme astringent
CONFITURE DE BAIE Églantier….
Recette confiture églantier : Les recettes Mami du Douaire. |
Les baies d'églantier se cueillent en
automne, au moment où elles sont bien rouges. Elles peuvent légèrement ramollir
après les premières gelées, mais cela n'affecte pas leur gout, elles sont
toujours aussi bonnes!
Ingrédients:
500g de baies d'églantier
1 tasse d'eau
1 à 2 tasses de sirop d'goyave
(remplace avantageusement le sucre blanc et
étant meilleur pour la santé ; vous pouvez sinon utiliser plutôt du sucre de
cannes )
Avant cuisson, bien couper les deux extrémités des baies. La cuisson devra être assez rapide pour garder la vitamine C . Il est conseillé de filtrer les baies cuites afin d'enlever les étamines et la totalité des poils irritants situés à l'extrémité de chaque baie.
Les faire mijoter dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'elles s'attendrissent
Mixer les baies et les peser, ajouter le même poids de sirop de goyave
Remettre sur le feu et faire épaissir
Mettre dans des pots de verre stérilisés en ménageant un vide de1 cm
Bien essuyer les pots et stériliser à nouveau dans de l'eau bouillante 10 minutes.
Avant cuisson, bien couper les deux extrémités des baies. La cuisson devra être assez rapide pour garder la vitamine C . Il est conseillé de filtrer les baies cuites afin d'enlever les étamines et la totalité des poils irritants situés à l'extrémité de chaque baie.
Les faire mijoter dans l'eau bouillante jusqu'à ce qu'elles s'attendrissent
Mixer les baies et les peser, ajouter le même poids de sirop de goyave
Remettre sur le feu et faire épaissir
Mettre dans des pots de verre stérilisés en ménageant un vide de
Bien essuyer les pots et stériliser à nouveau dans de l'eau bouillante 10 minutes.
Un petit rappel :
Vous pourriez vous dire... "enfin, mais pourquoi en mettre dans mon jardin, il y en a dans la nature"... oui c'est vrai bien moins qu'avant cependant... et puis il faut être VRAI ... vous allez nourrir les oiseaux dans votre jardin et leurs voler leurs garde-manger dans la nature....
Vous avez des astuces de recettes personnelles à faire partager... merci de les mettre ci-dessous dans commentaires.... Échanger et vivre... Merci.
Cédric D.
Le Douaire...